Âge : 24 ans
Projet : Entre les deux il y a Gênes (théâtre)
Peux-tu nous résumer en trois lignes le projet que tu portes ?
Entre les deux il y a Gênes est un objet scénique hybride qui explore la thématique des violences policières par le prisme de la création radiophonique. En racontant des événements passés et présents qui nous animent et nous révoltent, nous essayons aussi de parler de nous.
Pourquoi as-tu décidé de te lancer dans l’aventure Propulsion ? Quel a été le déclencheur ?
Cela fait maintenant plus d’un an que nous travaillons ensemble à la création du spectacle, qui a connu plusieurs formes (maquette, version numérique) mais qui n’a jamais encore pu rencontrer son public.
Fanny, qui est comédienne dans le spectacle, avait participé au Tremplin Propulsion l’année précédente pour un autre projet, ce qui nous l’a fait découvrir. Propulsion est apparu comme une belle opportunité pour non seulement jouer, mais également être soutenus, ce qui est une chance considérable pour de jeunes artistes en voie de professionnalisation.
Avant la finale du mois de mai, quels sont les enjeux artistiques de ton projet que tu désires travailler ?
Nous travaillons actuellement à la réécriture du texte à partir d’une nouvelle matière textuelle : Entre les deux il n’y a rien de Mathieu Riboulet, que j’ai découvert presque par hasard. Comme pour notre matière première Gênes 01 de Fausto Paravidino, il s’agit d’une rencontre qu’on ne peut prévoir. Et ce texte, qui parle de révolte, de désir, de notre rapport au monde, j’ai eu envie de le faire résonner avec l’autre.
Nous travaillons désormais à construire une nouvelle forme du projet, en intercalant la poésie de Mathieu Riboulet au tissu documentaire et journalistique du spectacle.
Quelles sont tes principales sources d’inspiration dans ton art (artistes, univers…) ?
Je dirais que, en tant qu’artiste comme spectatrice, je suis en quête au théâtre d’une intensité sensorielle et émotionnelle. J’ai envie d’être bouleversée.
Tout acte artistique étant pour moi également politique, les artistes s’emparant de cette dimension politique comme socle de la création m’intéresse particulièrement. C’est le cas de Rébecca Chaillon ou Marion Siéfert, qui ont en plus des démarches esthétiques auxquelles je suis sensible.
Je suis également souvent très marquée par les spectacles qui se construisent comme des œuvres totales, des dispositifs hybrides, que ce soit par le biais de la vidéo et de la musique en direct, de la création plastique ou cinématographique au plateau, par une interdisciplinarité avec la danse ou le cirque. Cette dimension de théâtre totale je l’ai ressentie chez Christiane Jatahy, Vimala Pons & Tsirihaka Harrivel, ou Julien Gosselin par exemple.
Peux-tu te définir en cinq adjectifs ?
C’est un exercice complexe, pour lequel j’ai préféré faire appel aux autres membres de l’équipe qui ont choisi : passionnée, tenace, émotive, impatiente et spontanée. Rien de très calme donc, à priori.
Que représente pour toi le 20e arrondissement ?
Pour moi le 20e arrondissement, c’est un terrain de jeu phénoménal.
À la fois de jeu théâtral, pour toutes les structures culturelles qui y cohabitent, mais aussi de jeu du quotidien, pour sa multitude d’endroits où se promener et se laisser imprégner : le Père-Lachaise, Belleville, ou encore les petites rues près du Boulevard des Maréchaux, où règne la meilleure vie de quartier !
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> Quand ?
Samedi 17 juillet 2021 à 16h.
> Où ?
Aux Plateaux Sauvages, 5 rue des Plâtrières, Paris (20e)
> Pass responsable donnant accès aux 5 projets
Au choix : 5€/10€/15€/20€ ou 30€
Une billetterie responsable & innovante fondée sur l’engagement où chacun trouve sa place en choisissant son tarif.
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