MONA TAÏBI / Finaliste

Âge : 26 ans
Projet : Le Rêve est mon métier

Peux-tu nous résumer en trois lignes le projet que tu portes ?
Le Rêve est mon métier est un récit d’aventures théâtrales et musicales. La pièce retrace la vie et l’œuvre du poète palestinien Mahmoud Darwich, ponctuées de voyages et de rencontres, et marquées par l’exil de 1948. Théo et Foucault racontent, chacun avec leur langage : le texte ou la musique, cette épopée de la Palestine jusqu’aux États-Unis.

Pourquoi as-tu décidé de te lancer dans l’aventure Propulsion ? Quel a été le déclencheur ?
Nous avons choisi de candidater au Tremplin Propulsion pour avoir l’opportunité de présenter notre travail à des professionnel·le·s et recevoir leurs retours, leurs analyses et leurs conseils afin de préciser et nourrir notre création. Aussi, nous espérons, grâce au Tremplin Propulsion, faire connaître notre jeune compagnie et tisser des liens avec différentes structures (Les Plateaux Sauvages et Le Regard du Cygne notamment) ainsi qu’avec un public le plus varié et nombreux possible. Enfin, le soutien administratif qui est proposé aux gagnant·e·s du Tremplin à l’issue de la finale le 3 juin prochain serait un soutien important et précieux pour notre travail.

Avant la finale du mois de juin, quels sont les enjeux artistiques de ton projet que tu désires travailler ?
D’ici le mois de juin, nous allons préciser les éléments de scénographie qui habitent et transforment le plateau au fur et à mesure du récit. Aussi, nous allons continuer le travail autour de la rencontre entre la musique et le texte qui est l’un des enjeux majeurs de cette création. La langue de Darwich nous impose une rigueur et une grande attention littéraire et corporelle afin de ne pas la trahir, tout en lui donnant une portée et une valeur théâtrale. La rencontre entre le texte et la musique permet un double récit qui entre en miroir avec la dualité dont parle le poète : « nous sommes deux en un » écrit-il pour caractériser le déchirement que produit l’exil.

Quelles sont tes principales sources d’inspiration dans ton art (artistes, univers…) ?
Nos créations sont toujours motivées par la lecture d’un auteur ou d’une autrice contemporain·e. C’est à partir d’une œuvre littéraire que je crée une distribution la plus harmonieuse et complémentaire possible. La scénographie et la lumière sont évidemment essentielles mais arrivent dans un second temps. Nous nous inspirons à la fois de la pop culture mais aussi de nombreux·ses sportifs·ves, en particulier pour construire les corps : le garçon cheval dans Isadora, par exemple, a été inventé à partir du corps de Rafael Nadal. Lors des créations, nous essayons de nourrir le travail par de nombreux films que l’équipe artistique (re)découvre ensemble. Pour Le Rêve est mon métier, nous avons visionné plusieurs documentaires sur la Palestine mais aussi de nombreux films de Hany Abu-Assad ainsi que la fiction Farha de la jeune réalisatrice jordanienne Darin J. Sallam. Nous nous intéressons aussi à d’autres créations théâtrales : nous avons été accompagné·e·s par Décris-Ravage d’Adeline Rosenstein pendant toute cette première période de création. Enfin, la musique arabe et la soul inspirent nos créations et le rythme que nous souhaitons insuffler au plateau. À titre personnel, je suis particulièrement admirative du travail de Wes Anderson, qui plus ou moins inconsciemment, nourri mon travail en particulier en ce qui concerne l’intérêt et la précision portés aux couleurs et à la construction de l’image.

Peux-tu te définir en cinq adjectifs ?
Je crois que je suis impatiente, généreuse, anxieuse, déterminée et curieuse.

Que représente pour toi le 20e arrondissement ?
J’habite dans le 20e arrondissement depuis mon retour à Paris où, après une classe préparatoire littéraire, je suis venue pour poursuivre ma formation de mise en scène à l’université. Le 20e est donc le premier lieu où j’ai habité comme metteuse en scène et comme adulte. C’est un arrondissement qui accueille plusieurs théâtres qui me sont chers et où j’ai parfois eu l’occasion de travailler. La vie culturelle et festive y est joyeuse et variée. Aussi, la mixité sociale, ethnique et culturelle dont témoignent certains quartiers du 20e me réjouit et me plaît.

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> Quand ?
Samedi 3 juin 2022 à 16h.

> Où ?
Aux Plateaux Sauvages, 5 rue des Plâtrières, Paris (20e)

> Pass responsable donnant accès aux 6 projets
Au choix : 5€/10€/15€/20€ ou 30€
Une billetterie responsable & innovante fondée sur l’engagement où chacun trouve sa place en choisissant son tarif.

> Réservation en ligne
https://bit.ly/3NezwKg

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