PHILIPPE THIOUNN / Finaliste

Âge : 30 ans
Projet : Patakès (théâtre)

Peux-tu nous résumer en trois lignes le projet que tu portes ?
En apprenant que son père a participé à la création et à l’administration d’un régime totalitaire particulièrement brutal et meurtrier dans son pays d’origine, le Patakès, Juliette se met en quête de rectifier les mensonges idéologiques dont elle a été abreuvée.

Pourquoi as-tu décidé de te lancer dans l’aventure Propulsion ? Quel a été le déclencheur ?
Je ne surprendrai personne en disant combien il est difficile de monter une première pièce sans l’aide d’une structure professionnelle. Tremplin Propulsion, sans supprimer ces difficultés, met à notre disposition des outils rêvés pour une jeune compagnie en nous donnant accès à une diffusion, à des espaces de répétition, à une aide professionnelle sur les enjeux techniques.
Par ailleurs, c’était une pitié en raison de la situation sanitaire de voir mon équipe tourner en rond l’œil hagard et les nerfs à vif. Les comédiens et comédiennes sont des animaux délicats et voraces, et les miens m’auraient dévoré sans le moindre scrupule si j’étais passé à côté d’une occasion de les faire monter sur un plateau. Merci pour ça.

Avant la finale du mois de mai, quels sont les enjeux artistiques de ton projet que tu désires travailler ?
Actuellement, la pierre d’achoppement de notre travail se situe au niveau de la scénographie et en particulier de la lumière et du son. Nous recherchons un plateau quasi-nu et c’est entre autres par la lumière et le son que nous voulons happer le spectateur dans la pièce et créer une interaction vivante avec le public. De manière moins prosaïque et plus générale, je suis très attaché à la notion de théâtre brut décrite par Peter Brook ; l’enjeux paradoxal et insoluble qui en découle consiste à réconcilier la très grande précision que nous recherchons dans le jeu d’acteur et la scénographie avec l’idée qu’à la fin, il nous suffirait d’avoir trois planches et deux tréteaux pour raconter la même histoire en produisant les mêmes effets.

Quelles sont tes principales sources d’inspiration dans ton art (artistes, univers…) ?
La rigueur du symbolisme de Samuel Becket, la sauvagerie de Jean Genet, la virtuosité du langage dramatique de Bernard-Marie Koltès ; il y en a surement beaucoup d’autres mais vous avez là le trio de tête pour ce qui touche directement au théâtre. Me viennent aussi pêle-mêle Romain Gary, Jean Giono, Marcel Aymé et Tolkien. Enfin, et je lui donne une place à part parce que je m’y réfère depuis longtemps et dans tout ce que je fais, je suis fasciné par Jean-Sébastien Bach, qui à partir d’une rigidité technique et d’une très grande rigueur intellectuelle arrive à créer une musique incroyablement souple et organique ; sans tomber dans cet extrême, j’aime à croire que c’est ce vers quoi je tends.

Peux-tu te définir en cinq adjectifs ?
Obstiné, inconstant, taciturne, mélomane, bienveillant.

Que représente pour toi le 20e arrondissement ?
J’ai découvert le vingtième arrondissement en y emménageant il y a trois ans. C’est pour moi l’endroit où j’ai pris des virages importants dans ma vie, quand je me suis lancé dans le théâtre, rencontré ma femme et vu naître ma fille.

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> Quand ?
Samedi 17 juillet 2021 à 16h.

> Où ?
Aux Plateaux Sauvages, 5 rue des Plâtrières, Paris (20e)

> Pass responsable donnant accès aux 5 projets
Au choix : 5€/10€/15€/20€ ou 30€
Une billetterie responsable & innovante fondée sur l’engagement où chacun trouve sa place en choisissant son tarif.

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