ADRIANE BREZNAY / Finaliste

Âge : 25 ans
Projet : Disco Funeral (théâtre et performance)

Peux-tu nous résumer en trois lignes le projet que tu portes ?
Studio Martyr est un duo que je forme avec Julien Ticot et Disco Funeral est notre second spectacle. C’est une pièce pour un·e comédien·ne et un DJ. Au sous-sol d’une maison, un ballet de figures vient se recueillir autour d’un congélateur à taille humaine où repose un corps dont on ignore l’identité. À l’étage, on donne une fête immense qui doit ne jamais finir…

Pourquoi as-tu décidé de te lancer dans l’aventure Propulsion ? Quel a été le déclencheur ?
Le Tremplin Propulsion est une formidable opportunité d’éprouver avec Studio Martyr mes premières recherches sur ce projet et de les confronter à la fois au public et à des professionnel·le·s du monde du théâtre. J’espère qu’un spectacle entier succèdera à cette première forme, pour lequel nous avons besoin d’un solide accompagnement. Il m’a semblé que le dispositif était à même de répondre aux grandes ambitions que nous avons pour cette pièce.

Avant la finale du mois de juin, quels sont les enjeux artistiques de ton projet que tu désires travailler ?
La situation dramatique de Disco Funeral implique un questionnement sur l’état particulier dans lequel nous plonge la fête. La direction d’acteur s’articulera autour d’une recherche sur l’utilisation de l’hypnose comme outil de travail du comédien qui répond à un sujet sur lequel je travaille depuis 2 ans en partenariat avec l’ENSATT et en dialogue avec des hypnothérapeutes.
Je suis également particulièrement intéressée par la question de la transformation perpétuelle, de la façon dont le corps d’un·e unique comédien·ne peut être le foyer de création de multiples personnages. J’engagerai donc une recherche sur les diverses façon de se transformer au plateau, particulièrement sur les moments d’entre-deux et d’indétermination, quand l’identité se brouille et échappe.
La comédienne qui joue habituellement dans cette forme ne pouvant malheureusement pas être présente pour la représentation du 4 juin, ce temps sera aussi dédié à la transmission du rôle que Julien reprendra pour l’occasion. 
Enfin, ce temps de résidence sera également l’occasion pour nous de retravailler la partition musicale du spectacle. La musique et la danse tiennent en effet une place absolument déterminante dans ce projet où se rencontreront nos bandes-son intimes et la playlist collective de notre époque. Nous emploierons également une partie de ce temps à préciser la place de la danse.

Quelles sont tes principales sources d’inspiration dans ton art (artistes, univers…) ?
Je m’intéresse particulièrement à la manière dont l’écriture théâtrale peut se nourrir de notre fréquentation d’internet, en tant que matrice de récits tout à la fois cauchemardesques que fantasmagoriques et fascinants. L’écriture dramatique de Julien Ticot prend pour modèle d’écriture des techniques de web design contemporaines comme le scroll infini pour déployer dans les pièces toute la variété des contenus, des tragédies lointaines, des faits accablants ou des personnalités qui nous hantent virtuellement, pour tenter de les réinvestir subjectivement au plateau et nous les réapproprier.
Cette volonté de travailler sur la coexistence de plusieurs réalités simultanées et d’identités contradictoires s’incarne aussi dans le traitement des personnages et donc dans le jeu des acteur·rice·s. Pour cela je m’inspire des codes du Drag réinterprétés pour les intégrer à une esthétique théâtrale ou le texte prend une part tout aussi déterminante que la danse.
Pour ce qui est des inspirations artistiques, je suis une grande admiratrice des films de David Lynch, tant pour leur atmosphère que pour leur habileté à se saisir des possibilités fantasmatiques qu’offrent les médias de son époque. Je suis également toujours accompagnée par La Divine Comédie de Dante qui constitue l’une de nos références communes avec Julien. Théâtralement je me sens proche d’univers tels que ceux d’Angelica Liddell, Gisèle Vienne, Franck Carstorf, le Zerep ou encore Steven Cohen.

Peux-tu te définir en cinq adjectifs ?
Energique, travailleuse, mystique, joyeuse, ambitieuse.

Que représente pour toi le 20e arrondissement ?
J’ai grandi dans cet arrondissement auquel je suis très attachée. La diversité, l’offre culturelle et la vie de quartier particulièrement festive que l’on peut y trouver m’ont toujours beaucoup plu. C’est au conservatoire du 20e arrondissement que j’ai commencé ma formation artistique tout d’abord par la musique et l’émulation que j’y ai trouvé a été déterminante dans ma volonté de poursuivre dans une voie artistique.

Réseaux sociaux > Instagram : studio.martyr

Venez la découvrir, la soutenir et voter pour votre Prix du Public !

> Quand ?
Samedi 4 juin 2022 à 16h.

> Où ?
Aux Plateaux Sauvages, 5 rue des Plâtrières, Paris (20e)

> Pass responsable donnant accès aux 5 projets
Au choix : 5€/10€/15€/20€ ou 30€
Une billetterie responsable & innovante fondée sur l’engagement où chacun trouve sa place en choisissant son tarif.

> Réservation en ligne 
https://billetterie.lesplateauxsauvages.fr/catalogue_abonnement?lng=1

X