LAURIANNE CHALOPIN / Finaliste

Âge : 26 ans
Projet : Ostinato (danse)

Peux-tu nous résumer en trois lignes le projet que tu portes ?
Ce solo dansé est une ode à l’obstination, une lutte pour un après toujours possible et potentiellement meilleur. L’inattendu est mis en lumière : sur le fil du rasoir, la danse oscille entre ciel et terre, entre forme et informe. Quelles ressources pour se réinventer ? Jusqu’où le corps peut-il se transformer, s’adapter à de nouvelles contraintes et suggérer de nouvelles perspectives ?

Pourquoi as-tu décidé de te lancer dans l’aventure Propulsion ? Quel a été le déclencheur ?
Ostinato est un solo sur lequel je travaille depuis quelques mois : c’est une pièce importante car elle est un premier support d’explorations chorégraphiques. J’ai eu l’envie de participer à ce tremplin afin de pouvoir partager ce travail, qui, pour l’instant, a pu seulement exister en vidéo. La possibilité d’échanges avec un jury professionnel est aussi très importante pour le faire évoluer et nourrir de nouveaux questionnements.

Avant la finale du mois de juin, quels sont les enjeux artistiques de ton projet que tu désires travailler ?
Le jeu ténu, presque sous tension avec la musique est la matière première de cette pièce. Dans la première partie, la danse négocie avec la musique revendicatrice de Fazil Say et Friedemann Eichhorn pour maintenir son équilibre précaire. La deuxième partie est une transformation, une ouverture vers de nouvelles perspectives. Je souhaite développer ce deuxième acte à partir de sons de tambours : l’enjeu est d‘explorer les différentes sonorités (vibrations, résonances…) qu’offre cet instrument comme une matière pour le mouvement et ainsi générer des images. Je passe beaucoup de temps à improviser, essayer de multiples possibilités jusqu’à être convaincue par un élément que je je décide de garder. Je compose ainsi pas à pas mais c’est une recherche qui passe avant tout par le corps.

Quelles sont tes principales sources d’inspiration dans ton art (artistes, univers…) ?
L’univers de Pina Bausch m’a longtemps fasciné et je dirai que c’est en voyant ses pièces, et plus largement les danseur·se·s du courant de la danse allemande (Mary Wigman, Kurt Joos, Jean Weidt…) que j’ai eu envie de me consacrer à la danse. Plus tard j’ai découvert les danseuses américaines notamment Anna Halprin, dont la démarche sociale, l’aspect performatif de ses pièces et leur relation aux lieux m’inspirent beaucoup. Mon regard est également façonné par des études en architecture ; aussi la dimension plastique est présente dans mes explorations avec diverses matières et entre en résonance avec le travail d’Odile Duboc ou encore d’Olivier de Sagazan que j’ai découvert récemment. Enfin, le lien au rythme, à la musicalité est aussi important dans mon travail, et sur ce projet, la musique du compositeur Fazil Say a été un véritable point de départ des explorations.

Peux-tu te définir en cinq adjectifs ?
Plutôt aérienne, je m’attache à ce qui est palpable pour rester concrète et garder les pieds sur Terre. Je suis avare de paroles et je bouge pour réfléchir ; c’est pour cela que j’ai choisi d’être danseuse.

Que représente pour toi le 20e arrondissement ?
Il est habité par de nombreux·ses artistes et architectes, il a une âme créative qui m’est très stimulante.

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> Quand ?
Samedi 4 juin 2022 à 16h.

> Où ?
Aux Plateaux Sauvages, 5 rue des Plâtrières, Paris (20e)

> Pass responsable donnant accès aux 5 projets
Au choix : 5€/10€/15€/20€ ou 30€
Une billetterie responsable & innovante fondée sur l’engagement où chacun trouve sa place en choisissant son tarif.

Réservation en ligne
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