THOMAS ZUANI / Finaliste

Âge : 30 ans
Projet : Je ne suis pas un héros (théâtre)

Peux-tu nous résumer en trois lignes le projet que tu portes ?
Ce projet est une réinterprétation personnelle et décalée du mythe d’Orphée transmis par Ovide, où j’explore ce que signifie d’avoir le courage de descendre aux enfers pour assumer la beauté de sa propre humanité. Pour s’aimer il ne faut pas avoir peur d’affronter les enfers. Et si, en 2020, Orphée s’appelait Harry et était chanteur de rock, mais aussi le plus grand fan de Daniel Balavoine au monde. Harry c’est un terrien en détresse qui descend au plus profond de lui-même pour affronter sa peur ; celle d’être un homme qui aime un autre homme.

Pourquoi as-tu décidé de te lancer dans l’aventure Propulsion ? Quel a été le déclencheur ?
Mon rêve d’artiste serait de réaliser une épopée théâtrale contemporaine des Métamorphoses d’Ovide (traduit du latin par Marie Cosnay) en sillonnant la France à l’aide d’une caravane qui se métamorphoserait en scène de théâtre. J’aimerais réinterpréter ces mythes pour donner à voir et à entendre la façon dont ils peuvent résonner avec notre société actuelle. Pour être honnête, c’est un rêve qui n’est pas encore tout à fait réalisable aujourd’hui par manque de moyens et de soutien d’une structure qui puisse m’aider.
En revanche, écrire un seul en scène réinterprétant le mythe d’Orphée est possible, même sans moyens ni le soutien d’une structure.
Ainsi le Tremplin Propulsion m’apparaît comme une belle façon de me mettre au travail et d’aller au plateau pour réaliser ce projet tout en m’associant à la vie des Plateaux Sauvages que je connais bien et que j’aime particulièrement. J’ai eu l’occasion à plusieurs reprises de participer à sa vie artistique en tant qu’étudiant en art dramatique au conservatoire du 20e avec Marion Delplancke (où on avait inventé une forme autour du spectacle de Pierre Maillet) et en tant que spectateur participant au projet de transmission artistique de Alexandra Fleischer et Joachim Latarjet.
Participer à Propulsion est la suite logique d’une démarche artistique dans mon quartier, le 20ème arrondissement, et d’attachement fidèle à ce lieu artistique qui m’a construit.

Avant la finale du mois de mai, quels sont les enjeux artistiques de ton projet que tu désires travailler ?
Au sein de la compagnie Weshe, on a voulu créer une série de trois seul·e·s en scène pour se présenter, comme une carte d’identité de chaque personne composant la compagnie.
Le premier enjeu est donc celui d’être seul sur scène et de tenir tout le spectacle en énergie, sans avoir la possibilité de se cacher. Cela permet d’en apprendre beaucoup sur soi et sur ses réflexes de comédien ou comédienne. Pour ma part, j’adore être au sein d’un groupe et jouer à plusieurs sur scène. J’aime beaucoup les seconds rôles qui font des choses discrètes, mais dans le détail et la précision. Alors c’est un vrai défi d’être seul en scène pour raconter cette histoire. Et c’est aussi une prise de risque très excitante. En terme de jeu pour ce projet, on essaie de travailler sur ce qui permet de faire apparaître du spectaculaire avec trois fois rien. On travaille sans décor pour laisser place à l’imaginaire. L’idée est de rester simple pour arriver à développer sa propre créativité.

Quelles sont tes principales sources d’inspiration dans ton art (artistes, univers…) ?
On y trouve Jonathan Capdevielle et la Fabrik Cassiope, Valérie Dréville, Les robins des bois, Geoffrey Rouge-Carassat, Le Munstrum Theatre de Louis Arene et Lionel Lingelser.

Peux-tu te définir en cinq adjectifs ?
Je dirais spontané, déterminé, inventif, rigoureux et humoristique.

Que représente pour toi le 20e arrondissement ?
Le 20e c’est ma maison, l’endroit où j’habite et où j’ai mes habitudes. Le 20e c’est aussi beaucoup de litres de sueur versé à vélo pour gravir cette colline urbaine et parvenir à grimper la rue des Pyrénées ou l’avenue Gambetta sans s’arrêter… Le 20e c’est encore un des rares quartiers de Paris où se mélange des personnes venues d’horizons très différents.

Réseaux sociaux > Facebook : Thomas Zuani / Instagram : @thomas_zuani

 

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> Quand ?
Samedi 17 juillet 2021 à 16h.

> Où ?
Aux Plateaux Sauvages, 5 rue des Plâtrières, Paris (20e)

> Pass responsable donnant accès aux 5 projets
Au choix : 5€/10€/15€/20€ ou 30€
Une billetterie responsable & innovante fondée sur l’engagement où chacun trouve sa place en choisissant son tarif.

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